L'Echo de la Fabrique : 8 juillet 1832 - Numéro 37

Dans un de nos articles sur le Courrier de Lyon, nous avons dit que tout dans sa rédaction, semblait contradictoire et de travers ; que les banquiers et les fabricans écrivaient les articles de haute politique et littérature, tandis que les littérateurs et les politiques écrivaient les articles commerce et industrie. Nos lecteurs jugeront par l?article suivant extrait du Courrier du 4, si nous avons dit vrai.

« L?activité du marché des soies est donc en progrès sur la place de Lyon. On peut en dire autant de la fabrique. En général, les ouvriers sont occupés ; ceux qui font habituellement de l?étoffe façonnée, trouvent assez facilement de l?ouvrage, soit chez un fabricant, soit chez un autre, lorsque la fabrication d?un article de goût auquel ils travaillaient est arrivée à son terme. Quant aux tissus d?étoffes unies, les bons ouvriers sont recherchés pour le satin : il n?en est malheureusement pas de même pour le gros de Naples.

Espérons que lorsque la tranquillité sera parfaite dans les grands centres de consommation, à Paris, surtout, et que la bonne harmonie ne risquera pas d?être troublée entre les divers agens de l?industrie dans les contrées manufacturières, notre fabrique de soieries atteindra rapidement le haut point de prospérité auquel elle est appelée. »

Un seul mot encore : nous avons un bureau d?indication, et plus de cinquante chefs d?ateliers viennent tous les jours nous demander des adresses pour avoir de l?ouvrage. Voilà sans doute un signe de prospérité.

 

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