L'Echo de la Fabrique : 24 février 1833 - Numéro 8

Littérature.

Le Prolétaire.

couplets inédits de a. vidal.

Sur l?humble paille je suis né,
Sous le beau ciel de la Provence,
Et quoiqu?au travail condamné
Le plaisir berça mon enfance.
A quinze ans je versais des pleurs ;
Que cette douleur m?était chère !
Amour ! tu couronnais de fleurs
Le front d?un pauvre prolétaire.

La fortune semblait me fuir,
Je ne courus point après elle,

Me confiant à l?avenir
A la vertu je fus fidèle.
Un grand me disait d?oublier
Mon nom, mon état et ma mère.
Ce grand voulut m?humilier,
J?aimai mieux rester prolétaire !

Nota. Ces vers sont les derniers que Vidal ait composé. Peu de jours après il cessa de pouvoir se livrer à aucun travail. Sous ce rapport ils sont précieux pour ses nombreux amis.

 

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