L'Echo de la Fabrique : 5 mai 1833 - Numéro 18L?Homme Rouge, satire hebdomadaire et en vers de MM. Veyrat et Berthaud, poursuit sa brillante carrière, La cinquième livraison qui vient de paraître ne le cède en rien à ses aînées. Il ne nous est pas possible de citer tous les vers heureux, toutes les pensées fortes qui abondent dans cette ?uvre de conscience exécutée avec talent. Nous emprunterons seulement à la 4e livraison qui a pour litre : La royauté, et qui est dédiée aux rédacteurs de la Tribune, le morceau suivant qui la termine : Citoyens.? Sans poursuivre un mirage de sable, M. Léopold Curez, de Verdun-sur-Meuse, ex-sous-officier d?infanterie, auteur d?une Epître amoureuse d?Héloïse à Abeilard, qu?on lit avec intérêt après celles de Colardeau1 et de ses nombreux émules, vient de se lancer dans la même carrière de la satire politique. Le prospectus de Tisiphone a vu le jour, et sa lecture nous permet d?encourager le jeune poète. Il débute ainsi : Moi, pour divinité, j?ai choisi Tisiphone, Courage Veyrat, Berthaud, Curez ; rendez-nous sur les rives du Rhône ce que la France a perdu par l?apostasie de Barthélemy. Les Prométhéides ou Revue du Salon de 1833, nous présentent un spectacle plus doux pour reposer nos yeux. La 6e livraison vient de paraître ; elle a pour titre Les Singes. L?auteur voit en songe tous les maîtres de l?art, [7.1]L?Europe Littéraire vient d?acquérir du bibliophile Jacob la Chronique pittoresque des rues de Paris. Cet ouvrage important et curieux sera publié par fragmens. Le n° 27 contient une fable morale de Ch. Nodier, qui a pour titre : L?Homme et la Fourmi, qui ne déparerait pas les ?uvres philosophiques de Voltaire lui-même. Notes de base de page numériques: |