L'Echo de la Fabrique : 9 juin 1833 - Numéro 23

 

« Que les ouvriers s’associent pour refuser le travail, les maîtres pour déterminer les conditions du salaire, rien de mieux. C’est là le droit de chacun ; c’est un moyen légal de se dérober à l’oppression. Mais à côté de ces garanties nécessaires nous cherchons un lien qui rapproche le maître de l’ouvrier. Sans adopter l’exhérédation de la propriété, rêvée par les disciples d’Enfantin, ou la communauté chimérique des adeptes d’Owen, il nous semble que l’on éviterait bien des troubles en admettant les ouvriers pour une part quelconque dans les bénéfices de l’industrie qu’ils exploitent. C’est ainsi que l’on réaliserait cette discussion de la propriété qui est la tendance la plus positive de la révolution française. »

Note du rédacteur. – C’est ainsi que le Temps (4 juin 1833, n° 1325), journal de l’opposition monarchique, termine un long article sur l’affaire des ouvriers des mines d’Anzin. Le Précurseur a soutenu cette thèse avec le talent qui distingue sa rédaction, et l’Echo de la Fabrique s’y associe complètement. Mais alors que deviennent les articles 291 et 415 du code pénal ?

 

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