L'Echo de la Fabrique : 30 novembre 1834 - Numéro 11

THÉÂTRES.

grand-théâtre. Mercredi dernier, il y avait affluence : Haumann faisait entendre les magiques accens de son violon ; un hommage mérité était rendu à Boieldieu, par les artistes de ce théâtre. Après l’exécution de plusieurs morceaux de musique et des couplets chantés par Mme Derancourt, M. Duprez a lu des vers de Mme Valmore, en l’honneur de Boieldieu, ensuite l’apothéose du célèbre compositeur, a eu lieu aux applaudissemens unanimes des nombreux spectateurs. Ce tableau était vraiment magnifique.

Ce soir le début de Mme VALERY dans Edouard en Ecosse. – Dernier Concert d’Haumann et Apothéose de Boieldieu. Au premier jour le début de Mr SAXONI dans l’emploi des Premiers Danseurs nobles.

gymnase. Le bénéfice de Joanny a dû être productif, la salle était comble. A ceux qui aiment les fortes émotions, le Brave et la Vénitienne ; ce drame de l’École moderne restera au répertoire. – Les Deux Borgnes est une parade à jouer pendant le carnaval ; Barqui est excellent dans le rôle du charlatan.

Jacquemin, roi de France est une idée usée, exagérée, et qui a provoqué des sifflets qui étaient loin de s’adresser aux acteurs.

Vendredi dernier, le bénéfice d’Herguez. Voici notre compte rendu ; Vingt ans plus tard est un vaudeville duquel on ne saurait dire, ni beaucoup de bien ni beaucoup de mal, il est reçu si le proverbe, qui ne dit mot consent, est encore une vérité. Charles III ou L’Inquisition pourrait être plus mauvais ; cela ne veut pas dire que ce drame soit bon. Enfin L’École des ivrognes, accueillie, d’abord, avec de grands applaudissemens, et puis sifflée à outrance, a terminé le spectacle. Ce vaudeville peut être conservé ; mais il faut qu’il subisse plus d’une coupure. C’est dans cette pièce que M. Chambéry a fait son 3e début, et nous devons dire qu’il s’est tiré avec bonheur d’un rôle fatiguant à l’excès. Le Gymnase peut espérer un bon acteur de plus.

 

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