ROMANCE.
LA VIEILLE FEMME.
Vous qui revenez, de l?armée,
N?auriez-vous pas connu, mon fils ?
Hélas ! de chagrin consumée,
Loin de lui, je souffre et gémis.
Oh ! dites, faut-il que j?espère ?
Parlez, et Dieu vous bénira,
D?un mot consolez une mère.
Et la pauvre vieille pleura.
Je me souviens, malgré mon âge,
Que lorsqu?il s?éloigna d?ici,
Les jeunes filles du village
Et les mères pleuraient aussi.
Souffrant sans le faire paraître,
Lui, sur son c?ur il me serra ;
Maintenant, il est mort, peut-être.
Et la pauvre vieille pleura.
« Votre fils, dit le militaire,
N?est point mort. J?en jure ma foi,,
Je le connais, son nom est Pierre,
Il est lieutenant comme moi.
Oh ! j?en suis sûr, il reviendra :
Il est ici? Voyez, ma mère. »
Et la pauvre vieille pleura
Émile barateau1.