L'Echo de la Fabrique : 1 février 1835 - Numéro 20

Depuis long-temps des chefs d?atelier manifestent le désir d?avoir des rapports entr?eux et avec les ouvriers, pour s?instruire du prix-courant des façons et en même temps apprendre quels seraient les fabricans qui auraient besoin de métiers. Pour éviter beaucoup de désagrémens et de pertes de temps à un chef d?atelier lorsqu?il cherche de l?ouvrage ; pour ne pas ouvrir vingt portes de magasin et puis parfois ne rien trouver ; pour éviter à un fabricant lorsqu?il a des commissions et qu?il est obligé de visiter nos ateliers pour se procurer les métiers nécessaires à cet effet. Eh bien, pour éviter tout cela, il faudrait que les chefs d?atelier aient une salle à l?Hôtel-de-Ville ou au Palais-St-Pierre. On tiendrait deux ou trois séances par semaine, de 11 à 2 heures auxquelles les chefs d?atelier vont à leur magasin. On trouverait encore de grandes économies par le prêt d?ustensiles qu?il serait facile de nous procurer : on sait qu?il arrive souvent qu?on ne monte pas certain métier faute d?avoir les ustensiles nécessaires, parce que s?il fallait les acheter, les bénéfices ne couvriraient pas les frais.

On trouverait encore mille autres avantages dans cette nouvelle institution, qu?il serait trop long de citer.

En conséquence les chefs d?atelier qui seront de cet avis voudront bien nous en faire part, et quand nous croirons que le plus grand nombre partagera notre opinion, quelques membres du Conseil en feront la demande à qui de droit.

 

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