L'Echo de la Fabrique : 21 juin 1835 - Numéro 25

AUX LECTEURS.

1L?état de marasme dans lequel était tombée cette feuille, ne saurait sans injustice nous être attribué. Vous en connaissez la cause. Ce qui avait été regardé comme un droit, ou toléré comme une concession utile dans l?Écho de la Fabrique et dans l?Écho des Travailleurs, a été tout à coup incriminé par le parquet, sous le prétexte que la sphère d?un journal non politique, s?opposait à l?examen de toute question sociale et même à toute discussion des rapports entre négocians et ouvriers. Nous avons eu notre part des rigueurs judiciaires. Frappés, mais non convaincus, il nous a fallu cependant nous soumettre. L?espérance de briser les chaînes imposées à nos doctrines nous a soutenu ; car sans cette espérance, nous aurions renoncé de suite à une mission qu?il ne nous était plus possible de remplir. Le terme de nos sacrifices est arrivé, et à compter du 1er juillet prochain, la tribune prolétaire aura fait le cautionnement qui est exigé d?elle ; alors, libre dans son allure, elle pourra justifier son second titre de Journal du Progrès Social.

Notes de base de page numériques:

1 Cette annonce fait référence au contexte oppressif de plus en plus lourd pesant sur les organes de presse opposés au pouvoir orléaniste. Par réaction, on peut noter toutefois que ce numéro va s?employer à relancer encore des rubriques ayant initialement permis de mieux définir et imposer le journal des canuts, la rubrique des notices de jurisprudence fixe, ou celle des lectures prolétaires.

 

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