L'Echo de la Fabrique : 5 juillet 1835 - Numéro 27

INSTITUTION POUR LES JEUNES ORPHELINS,

Montée du Chemin-Neuf.

Cet établissement manquait à notre ville. Nous nous empressons de faire connaître les conditions d’admission, telles quelles ont été arrêtées dans la séance du 23 juin dernier, par le conseil d’administration composé de MM. Victor Arnaud, négociant ; Casati, notaire ; Etienne Gautier, négociant ; Terme, médecin ; réunis aux curés des paroisses d’Ainay, St-Jean et St-Polycarpe.i

[4.1]Les orphelins à admettre doivent être pris dans le nombre de ceux nés à Lyon, d’un mariage légitime et dont les parens sont morts domiciliés dans cette ville ; ils doivent être âgés, de 5 ans au moins et appartenir à des familles pauvres hors d’état de fournir elles-mêmes aux frais d’éducation des ces orphelins. Les pièces à fournir sont ; 1° L’acte de mariage des père et mère ; 2° L’acte de naissance de l’enfant ; 3° Son acte de baptêmeii ; 4° L’acte de décès des père et mère ; 5° Un certificat de médecin constatant que l’enfant a été vacciné et qu’il n’est atteint d’aucune maladie contagieuse.iii

Quant à présent les orphelins de père et de mère seront seuls admis. Une liste d’inscription est ouverte dans l’établissement même. C’est sur cette liste que le conseil d’administration, sur le rapport d’une commission spéciale, choisira les orphelins qu’il croira devoir admettre d’après les ressources de l’établissement.

Notes de fin littérales:

i. MM. TermeTerme et ArnaudArnaud Victor ont été nommés par l’administration des hospices ; MM. GautierGautier Étienne et CasatiCasati maître, par le maire ; et MM. les curés d’AinayAinay, St-JeanSaint-Jean et St-PolycarpeSaint-Polycarp.
ii. Par cette clause, tous les orphelins appartenant à d’autres cultes qu’au culte catholique, sont exclus. Ainsi, l’institution pour les jeunes orphelins est bien un acte de charité chrétienne, mais non de philanthropie. Nous aurions préféré lui voir ce dernier caractère plus général que l’autre. (V. nos réflexions à ce sujet, Trib. Prol.Tribune Prolétaire, n° 26, Dépôt de Mendicité.)
iii. Il existe à LyonLyon, rue de l’Abbaye d’Ainayrue de l’Abbaye-d’Ainay, un établissement pour les jeunes filles incurables, fondé en 1819, par la Dlle perrinPerrin demoiselle, sœur du docteur PerrinPerrin docteur, qui en a rendu compte dans la 12e livraison de l’AthénéeL’Athénée (V. p. 289). – Le défaut d’espace nous a empêché, jusqu’à ce jour, de payer à cette bienfaitrice de l’humanité, le tribut d’éloges qui lui est dû. – Un établissement semblable manque pour les jeunes garçons.

 

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