L'Echo de la Fabrique : 11 août 1835 - Numéro 1

CANCANS.

Pour célébrer les fêtes de juillet, à Lyon, on a posé la première pierre du palais de justice, on a dit une messe de morts, tiré des coups de fusil et ensuite un feu d'artifice. Tout cela est emblématique.

La prison pour les patriotes ; la messe de morts pour la révolution de juillet ; les coups de fusil pour ceux qui voudraient en faire une semblable et un feu d'artifice pour montrer que tout s'est en allé en fumée.

On va bâtir le palais de justice, on ne pouvait faire autrement, puisqu?on a construit la prison il faut bien la faire remplir et voilà pourquoi.

Le propriétaire d'un coq inculpé de tapage nocturne pour avoir chanté de trop grand matin a été condamné à 50 fr. d'amende par le juge de paix d'honfleur. Le juge dandin des plaideurs fit couper la tête au sien pour avoir chanté trop tard. Il résulte de ces deux jugemens contradictoires que les coqs vont être obligés d'entrer dans l'ordre de choses actuel et de prendre un juste-milieu. Cela n?est pas étonnant, ils ne feront que suivre l?exemple du Coq Gaulois, leur patron.

 

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