L'Echo de la Fabrique : 25 mars 1832 - Numéro 22

COUPS DE NAVETTE.

On demandait à un homme de loi pourquoi il y aurait neuf prud’hommes marchands et seulement huit ouvriers. C’est, répondit-il, pour qu’il y ait autant de raison d’un côté que de l’autre.

Une contestation très-vive s’était engagée entre un fabricant et un ouvrier ; ce dernier raisonnant un peu haut, le fabricant prend l’aune et lui crie : vous taisez-vous !… l’ouvrier saisissant aussitôt un poids de balance, lui répond : si vous m’aunez, je vous pèse. La réconciliation eut lieu avant l’échantillage.

Oraison d’un ouvrier.

Notre père qui êtes aux Capucins, que la conscience vous advienne ; que votre volonté soit modeste dans vos comptes comme dans vos prix ; donnez des façons pour vivre en travaillant ; pardonnez nos besoins factices comme nous vous pardonnons nos courses inutiles ; ne nous laissez pas succomber sous le poids de nos veilles, et délivrez-nous de la concurrence en vous contentant d’un petit bénéfice.

Ainsi soit-il.

 

Contrat Creative Commons

LODEL : Logiciel d'édition électronique