L'Echo de la Fabrique : 1 janvier 1834 - Numéro 18M. lefèvre, commissaire de police à St-Clair, fait, dit-on, le petit Gisquet1. Il a voulu dernièrement, suivant ce qu’on nous écrit, apporter des obstacles à la réunion paisible d’une loge de Mutuellistes. Il aurait eu, disait-il, des ordres de M. le préfet. Nous en doutons, et dans tous les cas, que M. le commissaire réfléchisse avant que d’agir. Il pourrait se repentir de ses velléités d’arbitraire. M. reverchon, prud’homme négociant, ayant donné sa démission, les électeurs nommeront trois titulaires au lieu de deux. Il n’est rien changé au surplus à l’arrêté du préfet. Samedi 4, les listes des électeurs négocians et des électeurs chefs d’atelier des quatrième et septième section seront définitivement closes. Six nouveaux électeurs ont été inscrits à la quatrième section. On dirait vraiment que cette section a aussi son tourniquet. On nous affirme, mais nous nous en assurerons nous-mêmes, qu’aucune liste d’électeur n’a été affichée dans la septième section (Croix-Rousse). Si ce fait est vrai, M. le maire de cette commune commettrait là un véritable acte de forfaiture. Serait-ce pour assurer la réélection de M. Martinon ou celle de M. Bernard ? Nous avons annoncé que MM. Souchait et Bernard se portaient pour candidats, le premier à la quatrième section ; et le second à la septième. On nous écrit que M. Souchait n’est pas éligible, et que la conduite de M. Bernard, soit à l’époque des événemens de novembre, soit récemment dans l’affaire de la Maison St-Olive, et d’autres motifs encore, lui ôtent toute chance de succès. Nous relèverons, dans le prochain n. les inexactitudes du compte-rendu que l’Echo de la Fabrique a fait de l’affaire Dailly c. ses apprentis, mais nous pouvons dès à présent assurer nos lecteurs qu’aucune attaque n’a été dirigée contre la société des mutuellistes. Notes de base de page numériques:1 Déjà évoqué dans les numéros précédents, le préfet Gisquet venait de prendre, à la fin de l’année 1833, un arrêté soumettant l’exercice des crieurs publics au contrôle de l’administration. Invalidé en première instance puis en appel, l’esprit de l’arrêté fut repris par la loi sur les crieurs publics du 16 février 1834. |