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27 mai 1832 - Numéro 31
 
 

 



 
 
    

Connais-tu ce pays ?
Goèthe.

Vous n’avez jamais vu le ciel de ma patrie,
Que les anges de Dieu peignirent de leurs mains ;
Sa voûte qui, d’azur et d’étoiles fleurie,
Semble un royal manteau de mondes souverains ?

Et mon ciel, il est bleu comme un œil plein de larmes :
Il pleure sa rosée avec ses rayons d’or,
A la jeune feuillée, aux branches des vieux charmes,
Aux toisons de la nue, à l’aile du condor,

Ah ! c’est là que mon cœur, si pauvre d’espérance,
Aime à rêver l’amour qui nous fait tant rêver !
Là, le bonheur descend aux ames en souffrance ;
Le voile des douleurs s’y laisse soulever.

 

 

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