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1 juillet 1832 - Numéro 36
 
 

 



 
 
    

Nous lisons les passages suivans dans le Patriote du Puy-de-Dôme1 :

Après le procès politique des lyonnais sont venus ceux des ouvriers qu?on accusait de meurtre, d?incendie, de vol et de pillage : c?était là, disait-on, qu?on trouverait toutes les turpitudes de l?insurrection lyonnaise : c?était alors que seraient justifiées les paroles de messieurs Jars et Fulchiron et les rapports officiels du Moniteur : écoutons,

Un homme était accusé d?avoir coupé la sangle d?une selle ; il est resté sept mois en prison pour cela. Son dénonciateur a reçu cent écus pour prix de sa délation, le fait a été raconté à l?audience : il avait même osé demander la croix. Un autre a été privé le même espace [7.2]de temps de sa liberté, pour avoir emmanché une épée dans une monture en bois, un troisième pour avoir bu le vin des commis de l?octroi pendant qu?on se battait : un quatrième sans qu?on pût lui dire pourquoi. ? A la fin les jurés paraissaient ne plus vouloir rentrer dans la salle de leurs délibérations pour rendre leurs verdicts.

En même temps que tous ces acquittemens se prononçaient à l?unanimité, on disait partout sur le passage de quelques uns des témoins : « C?est donc là une croix de novembre. » Et ces messieurs baissaient la tête.

Notes (Nous lisons les passages suivans dans le...)
1 Il s?agit ici de : Le Patriote. Journal politique, littéraire et d?annonces du Puy-de-Dôme, de l?Allier, du Cantal et de la Haute-Loire, publié à Clermont-Ferrand depuis juin 1831 et porté par l?activité d?Ulysse Trélat (1795-1879).

 

 

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