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5 août 1832 - Numéro 41
 
 

 



 
 
    
ÉTAT DE LA FABRIQUE LYONNAISE.1

Par suite de l’invasion du choléra et des événemens de Paris, notre fabrique fut très-languissante ; mais des commandes ayant été faites sur la fin du mois de juin, nos ateliers ont repris de l’activité, et plusieurs articles sont très-recherchés, principalement dans les étoffes fortes, unies et façonnées, telles que gros de Naples, armures et gilets. Les schalls riches sont aussi très-recherchés ; ils ont subi une augmentation de 5 centimes par mille coups dans la main-d’œuvre. Les velours de divers genres, soit unis et façonnés, se soutiennent bien ; les demandes des velours ras ou frisés vont jusqu’à la fin de l’année, et viennent aussi de subir une augmentation, dans la fabrication, de 25 centimes par aune. Il s’est fait aussi des commandes de peluches chinées. Les peluches pour chapeau, ainsi que divers articles de saison, sont toujours demandés. Peu de genres sont en stagnation, et l’on est près du moment où les commandes sont les plus pressées de l’année. Bon nombre de métiers cessent, faute de bras : les ouvriers compagnons manquant généralement par suite de ce qu’un grand nombre ont abandonné un état où ils n’étaient pas continuellement occcupés, et où les prix de façons sont le plus souvent trop minimes pour vivre, les uns ont changé d’état, d’autres sont retournés à la campagne pour reprendre l’agriculture ; quelques-uns ont été embauchés pour l’étranger ; plusieurs Piémontais et Italiens sont retournés à Turin et à Milan, où les fabriques prennent de l’extension. Ces derniers causeront à notre fabrique un grand préjudice, emportant avec eux la connaissance de nouvelles découvertes dans les procédés de fabrication.

F........t.

Notes (ÉTAT DE LA FABRIQUE LYONNAISE.)
1 L’auteur de ce texte est Joachim Falconnet d’après la Table de L’Echo de la Fabrique (numéros parus du 30 octobre 1831 au 30 décembre 1832).

 

 

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