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5 août 1832 - Numéro 41
 
 

 



 
 
    
VARIÉTÉS.

MM. Crépin et Cie viennent de former à Paris, rue Saint-Mery, n° 23, un établissement sur lequel nous appelous l’attention publique, et dont le pareil pourrait réussir à Lyon. Il consiste en une espèce de bazar, où sous le titre de bureau d’échange, on peut s’assortir de toute espèce de marchandises en telle quantité qu’on veut, et sans aucun déboursé en numéraire. Nous reviendrons sur cette nouvelle combinaison industrielle.

- Le développement de l’industrie et de l’esprit d’association opère des prodiges aux Etats-Unis d’Amérique. Une feuille commerciale de New-York, dans laquelle nous voyons qu’à la dernière législature de cet état, il a été accordé 24 concessions de routes nouvelles à ornières en fer, avec un capital réuni de 24,773,000 de dollars, faisant 61,937,000 fl. Une de ces routes est tracée de New-York au lac Erié, quoiqu’il existe un canal entre ces deux points.

- On vient d’ériger sur la place Georges-Squarre à Glascow, une statue à James Watt, inventeur des machines à vapeur. Ce célèbre mécanicien qui a fait faire à la civilisation un pas immense, était né le 19 janvier 1736, il est mort le 23 août 1819.

Il est représenté assis, tenant un compas et un rouleau de papier sur lequel est représentée une machine à vapeur.

Le piédestal de la statue est en granit de Dévonshire, et pèse 70 milliers. Il est haut de 12 pieds. La statue en bronze, exécutée par Chartres, pèse 4 milliers.

[6.2]- Chacun raisonne à sa manière sur la dette publique : les uns la considèrent comme un mal, comme la preuve certaine d’une mauvaise administration ; les autres comme un bien, comme un élément nécessaire de la prospérité de l’état ; et plusieurs enfin, comme une nécessité qu’il faut subir, et qui, renfermée dans certaines limites, n’est ni un mal ni un bien. Quoi qu’il en soit, le tableau que nous mettons sous les yeux de nos lecteurs de l’accroissement progressif de la dette publique en France depuis le 16e siècle fournira des argumens à toutes les opinions. La dette était :

En 1562, sous Charles IX, de
17,000,000
1589, dettes laissées par Henri III,
339,649,000
1595, sous Henri IV, ministère Sully,
96, 900,000
1660, sous Louis XIV, ministère Colbert,
783,400,000
1698, id. ministère Pelletier,
1,301,690,000
1710, id. ministère Chamillard,
4,386,318,750
1788, sous Louis XVI, ministère Neker,
4,245,750,000
1807, sous Napoléon,
1,912,500,000
1821, sous Louis XVIII,
3,466,000,000
1829, sous Charles X,
4,200,000,000
1831, sous Louis-Philippe, 5,185,438,457
1832, id. en juin, 5,417,495,017
Il faut ajouter pour l’année 1832 un nouvel emprunt de
150,000,000

 

 

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