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12 août 1832 - Numéro 42
 
 

 



 
 
    
AU RÉDACTEUR.

Dans votre feuille du dimanche, 5 du courant, au bas de la page 5, je lis ces mots :

Nous avons appris que M. le Président a fait proposer au sieur Tiphaine, de laisser dans l’oubli la condamnation [7.1]prononcée contre lui, à la dernière audience, s’il voulait se désister de l’acte de refus à lui octroyé dans la présente audience. Ce défenseur dans l’intérêt public a repoussé énergiquement cette proposition.

Je déclare, monsieur le rédacteur, que tout cela est faux : cette déclaration superflue pour ceux qui me connaissent, est adressée à ceux qui ne me connaissant pas, pourraient croire à votre assertion.

Je vous prie et vous requiers au besoin d’insérer la présente réfutation dans votre feuille de dimanche prochain, 12 du courant.

J’ai l’honneur de vous saluer.

Le président du conseil des prud’hommes,

E. Ant. Goujon.

Note du rédacteur. Nous n’avions pas besoin d’être requis pour accueillir la réclamation de M. le Président du conseil des prud’hommes. Il y a dans ce ton acerbe quelque chose de désobligeant pour la presse en général, qui nous déplaît sans nous affecter. Le fait contre lequel M. le Président réclame, nous a été attesté par le sieur Tiphaine, en présence de témoins que nous produirons au besoin, et M. Tiphaine nous a déclaré que la proposition dont il s’agit, lui avait été faite par M. Pochin, secrétaire du conseil, en présence de M. Seppe, commis greffier. Nous venons de faire prévenir M. Tiphaine de cette dénégation pour qu’il y réponde.

 

 

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