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29 juillet 1832 - Numéro 40
 
 

 



 
 
    
LA MARTINIÈRE.1

Nous annonçons avec plaisir à nos lecteurs que la question de l’école de la Martinière si long-temps débattue par l’académie, vient enfin d’être décidée dans sa séance du 25 courant .

Cette séance a, dit-on, été fort remarquable, tant par le nombre des membres présens, que par les discours prononcés.

Ainsi que nous l’avons expliqué dans notre n° du 15 courant, l’académie était divisée en deux camps, le pensionnat et l’externat. L’éloquent M. Sauzet a défendu le pensionnat avec tout le brillant qu’on lui connaît. M. Tabareau lui a répondu avec toute la logique serrée d’un mathématicien. M. Punelle a soutenu M. Tabareau, et contribué au triomphe de l’externat.

Sur 46 votans, il y a eu 16 voix pour, et 26 voix contre le pensionnat.

Nous pensons qu’on peut dire de fort belles choses en faveur du pensionnat, mais nous nous sommes convaincus qu’il est impossible de prouver que le but de l’institution, qui doit être certainement de donner l’instruction et l’éducation professionnelles au plus d’enfans possible et le mieux possible, puisse être atteint par le pensionnat, aussi sûrement que par l’externat.

Nous félicitons MM. de l’académie de s’être rendus à l’évidence, et d’avoir su résister à l’entraînement d’une éloquence rare et consciencieuse.

Espérons que l’établissement de l’école ne rencontrera plus d’entraves, et que le peuple pourra bientôt jouir des bienfaits du major-général Martin.

Notes (LA MARTINIÈRE.)
1 L’auteur de ce texte est François Barthélemy Arlès-Dufour d’après la Table de L’Echo de la Fabrique (numéros parus du 30 octobre 1831 au 30 décembre 1832).

 

 

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