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29 juillet 1832 - Numéro 40
 
 

 



 
 
    
AU RÉDACTEUR.

Monsieur,

En lisant votre dernier N°, je dois vous dire que bien grande est ma surprise de ne pas y trouver ma dernière lettre. Ignorant les causes qui ont pu l’empêcher, je compte sur votre impartialité pour son insertion dans votre prochain N°.

J’ai déjà dit et prouvé à M. Gamot que sans la loi point de justice, et M. Gamot prétend encore avoir agi avec bonne foi et probité en proposant un accommodement de 30 pour 100 ; c’est-à-dire que de 180 fr, que je réclamais, M. Gamot m’en propose 50, sur la demande que j’avais formée pour mes montages de métiers. M. Gamot prétend encore que dans cette affaire j’ai été accusé de manque de bonne foi et de probité, ce que je démens formellement, en le mettant au défi non-seulement de prouver qu’on m’en a accusé dans cette réunion, mais encore qu’il y a la moindre chose à dire sur mon compte concernant ces deux points.

Que M. Gamot sache que ma conscience est libre et intacte.

M. Gamot sent bien qu’il a fait faute, et il veut se venger de ma lettre insérée sur l’Echo du 8 courant mois ; il a lancé contre moi des diatribes qu’il ne saurait prouver ; il m’indique l’article de la loi que je pourrais mettre à exécution contre lui, mais il se trompe, car la vengeance n’est pas mon affaire, j’ai l’ame plus fière, et me justifier en public est tout ce que je désire.

M. Gamot ne se joue pas de la loi, je veux le croire, mais cela est bien difficile pour moi.

Je l’ai déjà dit plus haut, que M. Gamot produise les preuves de ce qu’il avance, je le demande, je l’exige même.

J’ai bien l’honneur de vous saluer.

Desmaison.

La Croix-Rousse, le 25 juillet 1832.

 

 

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