Retour à l'accueil
23 septembre 1832 - Numéro 48
 
 

 



 
 
    
 AU RÉDACTEUR

[3.1]Sur l?illégalité du péage perçu à la porte de l?Hôtel-Dieu.

Puis-je encore, monsieur, sans être importun, appeler votre attention et celle de vos lecteurs sur cet impôt que vous avez si bien qualifié de vol, et que l?on perçoit brutalement à la porte de l?hospice du grand Hôtel-Dieu de Lyon. Je vous apprendrai qu?on prend un sou les dimanches et fêtes, tandis que la semaine on ne prend que deux liards. Il en résulte que cet impôt vexe particulièrement les ouvriers qui ne peuvent s?y rendre que ces jours-là. Est-ce de la justice ? Loin de favoriser la classe pauvre, on la surtaxe ; Ne vous lasser donc pas d?attaquer cet abus. L?hospice est assez riche, et dans tous les cas la loi a parlé ; il faut l?exécuter.
Agréez, etc.
E. Verp?

Note du rédacteur. ? Nous connaissions bien ce luxe d?arbitraire, mais nous avions oublié de le signaler. Notre omission se trouve réparée par la lettre ci-dessus. Nous sommes trop honnêtes pour avoir qualifié ce péage arbitraire de vol, comme le prétend M. V? Nous avons seulement dit qu?entre particuliers dont l?un exigerait de force ce qui ne lui serait pas dû par l?autre, cela s?appellerait ainsi. Au reste, nous avons lieu de croire que l?administration reculerait devant une plainte judiciaire qui serait portée contr?elle, et que cet impôt ne serait pas exigé de celui qui s?y refuserait formellement jusqu?à ce qu?on lui justifiât de la loi qui l?a établi : c?est aux citoyens à faire valoir leurs droits ; nous n?y pouvons rien personnellement ; il nous suffit d?enregistrer leurs plaintes.

 

 

Contrat Creative Commons

LODEL : Logiciel d'édition électronique