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20 novembre 1831 - Numéro 4
 
 

 



 
 
    
A MA LISETTE.

(2me chanson.)

Air du bon Pasteur (de Béranger.)

Ma Lisette, ô toi que j'aime !
Quel sort, hélas ! te poursuit !...
Tu crus au bonheur suprême,
Ce bonheur s'évanouit.
Des grands la voix indiscrète
A prédit un
prix nouveau ;
Tisse toujours, bonne Lisette,
C'est l'étoffe de mon drapeau.

Ce bleu, sans aucun nuage,
Semble l'azur de tes yeux ;
Ce
rose est la douce image
De tes attraits merveilleux ;
Ce
blanc, qu'un noble regrette,
Entre deux est
assez beau ;
Tisse toujours, bonne Lisette,
C'est l'étoffe de mon drapeau.

On trompe ton espérance ?
Sois riche de mes amours !
Gagne peu, mais sers la France,
Et je t'aimerai toujours.
Le guerrier, sous son aigrette,
Mettra ce léger réseau ;
Tisse toujours, bonne Lisette,
C'est l'étoffe de son drapeau.

Que de goût et que d'adresse,
Lise, dans ce que tu fais ;
Ce tissu, que ta main presse,
Me rappelle nos hauts faits.
De ton père c'est la fête ?
J'en veux parer le tombeau ;
Tisse toujours, bonne Lisette,
C'est l'étoffe de son drapeau.

Allons ! chante, mon amie,
Chante un meilleur avenir ;
Ne crains point ce noir génie
Qui semble nous désunir,
La liberté, sur sa tête,
A secoué son flambeau ;
Tisse toujours, bonne Lisette,
C'est l'étoffe de mon drapeau.

A. V.1

Notes (A MA LISETTE.)
1 Antoine Vidal est l’auteur de cette chanson.

 

 

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