Pour le maintien de leur salaire.
On connaît maintenant le résultat de la réunion des ouvriers charpentiers du faubourg St-Antoine. Ils se sont concertés pour qu’aucun d’eux ne travaille pendant cinq années dans les ateliers d’un grand entrepreneur de bâtimens, demeurant rue des Marais-St-Martin, et qui employait tous les jours 7 ou 8 cents ouvriers. Il voulait, dit-on, réduire le prix de la journée à 50 sous, et accaparer ainsi l’ouvrage aux dépens de ses confrères qui n’auraient pu faire travailler a aussi bon compte. Aujourd’hui ses ateliers sont fermés, et il ne peut débiter les bois de son chantier, ni par lui-même, ni par l’entremise d’un prête-nom. Ses anciens ouvriers reçoivent quatre francs par jour de leur camarades, en attendant qu’ils trouvent de l’ouvrage ailleurs.