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28 octobre 1832 - Numéro 53
 
 

 



 
 
    

Souscription des ouvriers, en faveur du sieur Tiphaine, discrétionnairement condamné par M. le président du conseil des prud’hommes, à une amende de 10 fr, et aux frais, pour avoir persisté dans son droit d’assister des ouvriers dans leur défense devant le conseil.1

1re liste.

M. Carrier, chef d’atelier.

       50c.

MM. Berger, gérant de l’Echo, et Chastaing, rédacteur en chef.

 1 f. 50c.

MM. Matras, Bouvery, Legras, Blanc, Berthelier, Moine, Déléas et Gourd, chefs d’atelier.

 2 f. 50c

Plusieurs chefs d’atelier du quartier des Epies (par les mains de M. Bret).

 4 f. 20c.

M. Goujon.

       25c.

MM. Ribaud, Favier, Bonnet, Reverchon, Prunot.

       65c.

MM. les prud’hommes chefs d’atelier, le montant intégral de l’amende.

10 f.

MM. Seppe et Richard.

       20c.

M. Perrin, négociant.

       25c.

Un canut bousingot.

       25c.

Un icthiophage des bords du Rhône.

       15c.

Un scélérat de républicain.

       25c.

Total.

20 f. 30c.

Notes (Souscription des ouvriers, en faveur du sieur...)
1 La publicité faite par L’Echo de la Fabrique sur le détail des souscriptions témoigne, comme pour les banquets, de la volonté des canuts de se reconnaître et de se compter. Rapidement, le principe va se généraliser. En novembre 1832, une souscription est ouverte en faveur des victimes de l’insurrection de 1831. L’année 1833 enregistre l’élargissement de cette pratique à d’autres fractions que celle des seuls membres de la Fabrique ; des souscriptions vont s’ouvrir en faveur des ouvriers tullistes (février), en faveur de Jacques Lafitte (mars) puis, longuement suivie, en faveur des ouvriers mineurs d’Anzin (juillet-septembre). Ainsi, ces pratiques, suivant le commentaire d’un journaliste de L’Echo de la Fabrique, « témoignent de la révolution morale dont la société est en travail » (numéro du 10 février 1833).

 

 

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