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4 novembre 1832 - Numéro 54
 
 

 



 
 
    
 

Au rédacteur. – Monsieur je ne puis m’empêcher de signaler un fait personnel que je viens d’avoir avec mon marchand, le sieur Joly, négociant, rue Vieille Monnaie, n°14. Nous étions convenus de 3 fr. l’aune de grosse peluche, ce prix était même marqué sur mon livre, je rends ma coupe, il ne veut payer que 2 fr. 75 cent. je vous demande si c’est avec justice que l’on agit envers moi, je ne crains pas de le signaler.

Agréez, etc. Rue des Farges, n° 23.

Tranchant.

Note du gérant. – Avant que d’insérer cette lettre nous avons fait appeler le sieur Tranchant, son livre a été vérifié. Il résulte que son récit est exact. Semblable chose est arrivée à M. Ducry, ouvrier en soie, rue des Farges. n° 23. Ces deux chefs d’atelier se proposent de faire appeler M. Joly devant le conseil des prud’hommes, mais en attendant ils croient devoir déposer leur plaintes dans l’Echo, et nous nous empressons de l’accueillir, nous engageons vivement tous nos camarades à en faire autant ; il faut traduire au tribunal de l’opinion publique tous les égoïstes. Ce tribunal est le seul capable de faire justice des sangsues du commerce.

 

 

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