La société nationale pour l’émancipation intellectuelle vient d’établir à Lyon, rue de la Préfecture, n° 5, une succursale de ses bureaux de Paris. Elle a justement compris tous les avantages que des relations plus intimes avec notre importante cité devaient procurer à une publication qui compte déjà plus de 130,000 abonnés, et dont le succès dépasse chaque jour toutes les prévisions. Il y a long-temps que la société nationale aurait dû adopter la mesure qu’elle vient de prendre. Lyon et les pays qui l’avoisinent auraient fourni au journal un nombre bien plus considérable de souscripteurs, et ceux-ci auraient pu profiter déjà des notions utiles que renferme ce recueil. On doit, pour des ouvrages de cette nature, faciliter au public les moyens d’y prendre part. La création d’un bureau spécial, à Lyon, atteindra ce but dans nos contrées. Comme Lyonnais, nous devons nous en féliciter, car l’importance de notre ville en est d’autant plus réhaussée, soit à l’égard de la capitale, soit à l’égard des provinces [8.1]pour lesquelles Lyon est en effet une autre capitale. Nous devons voir aussi, dans ce fait isolé, un acheminement à la modification du système de centralisation qui pèse sur la France, et que des esprits éclairés ont déjà commencé à attaquer.