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27 janvier 1833 - Numéro 4
 
 

 



 
 
    
 Lectures prolétaires

L’orgueilleux a le verbe haut et le silence boudeur. Il est dissimulé dans sa joie, furieux dans sa tristesse, déshonnête au dedans, honnête au dehors, il est raide dans sa démarche, aigre dans ses réponses.
S. Bernard1.

Il n’y a que trois événemens pour l’homme : Naître, vivre et mourir, il ne se sent pas naître, il souffre à mourir et il oublie de vivre.
Labruyère2.

Le meilleur des livres : l’Evangile a servi pendant des siècles de prétexte aux fureurs des Européens. Après cela qui se flattera d’être utile aux hommes par un livre.
Bernardin S. Pierre.

Et le ciel qui vous donna la réflexion pour prévoir vos besoins, nous a donné nos besoins pour mettre des bornes à la réflexion.
idem.

Voulez-vous être nobles méprisez tout jusqu’au mépris qu’on pourrait avoir pour vous. Voulez-vous être riches ne prenez rien de personne.
Confucius.

Le mot de vertu qui exprime tant de choses à l’égard des hommes n’en exprime qu’une à l’égard des femmes : la pudeur.
Servan.

L’homme sage écoute les avis qu’on lui donne, il les reçoit en amis, les examine en juge, les suit ou les néglige en maître.
d’Erlach.

Pour s’accoutumer aux refus, il faut faire comme Diogène qui tendait souvent la main à des statues.
Idem.

Notes ( Lectures prolétaires)
1 Citation probablement tirée de l’un des écrits de saint Bernard de Clairvaux (1090-1153).
2 Jean de La Bruyère (1645-1696), moraliste français, auteur notamment des Caractères (1688) dont est tirée la citation.

 

 

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