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4 décembre 1831 - Numéro 6
 
 

 



 
 
    

Pièce authentique qui nous a été communiquée pour justifier une classe malheureuse, mais dont l'honneur et la probité sont, dans toutes les circonstances, à l'abri des traits de la calomnie.

Nous soussignés négocians et propriétaires de la maison Nivière et environs, nous empressons d'attester sur l'honneur, que MM. Martinon, cap. ; Gagnière, lieut. Brossard ; lieut. et Glénard sous-lieut, ont pris le poste de la recette générale, le 23 novembre à huit heures et demie du matin, et que ce n'est qu'à leur courage, leur présence d'esprit, le zèle et le dévouement de tout le poste qui était de 30 hommes, qu'ils sont parvenus à sauver de la dévastation, la caisse et les bureaux du receveur général, nos marchandises, argent, papiers et mobiliers.

La conduite et les opinions de tout ce poste étaient celles de vrais français, et nous nous faisons un devoir de leur vouer une reconnaissance éternelle.

Lyon, ce 24 novembre 1831.

Saint-Rué Dessagets, B. Vetter aîné, Auguste Vetter, Gilbert, Goubayon, Charles Berna,Charles Cambefort, Louis Pons, Niel, officier en retraite, employé à la recette générale ; Laugier, gérant de la recette générale, et Guélas.

Nous devons ajouter que MM. Drivon frères et Maurice , ouvriers en soie, étaient occupés à placer des sentinelles à toutes les portes des allées de la place Tholozan, pour faire respecter les magasins et les propriétés, lorsqu'ils furent assaillis par une foule d'individus étrangers à la fabrique, qui voulaient se porter à la recette du receveur-général du département ; qu'ils avaient déconcerté les malveillans en leur adressant ces mots : Vous nous passerez sur le ventre avant que nous vous laissions [8.2]entrer ; que peu à près, renforcés par la compagnie d'ouvriers sous les ordres de MM. Martinon, Gagnière, Brossard et Glénard, ils parvinrent ensemble, non sans peine, à rester maîtres de ce poste important.

 

 

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