Banquet Garnier-Pagès.
Dimanche prochain, 5 mai, à l’Elysée Lyonnais, aura lieu le banquet offert à M. Garnier-Pagès par l’association lyonnaise pour la liberté de la presse. 200 commissaires ont été choisis dans toutes les classes de citoyens. En cette occasion les ouvriers se souviendront qu’injuriés par M. Fulchiron, ils ont été noblement défendus par M. Garnier-Pagès. Ils viendront en foule lui témoigner leur reconnaissance.
On trouve des billets aux bureaux de la Glaneuse, du Précurseur et de l’Echo de la Fabrique. Prix : 2 fr.
Nota. Le préfet vient de défendre, par un arrêté basé sur diverses lois de 1791 que nous croyons abrogées ou au moins tombées en désuétude, toute réunion, bal, banquet, etc., pour lesquels on n’aurait pas obtenu la permission de l’autorité municipale.
Le comité d’association pour la liberté de la presse ayant de son côté arrêté que le banquet aurait lieu, nous ne croyons pas devoir supprimer l’avis qui précède, par suite de cette maxime sage, dans le doute abstiens-toi, et dans la conviction où nous sommes que l’autorité municipale s’empressera de donner la permission de célébrer par un banquet l’arrivée d’un citoyen aussi recommandable que M. Garnier-Pagès, aussitôt que cette permission lui sera demandée, conformément [4.2]à l’arrêté de M. le préfet, dont nous n’avons pas actuellement à examiner la légalité. Il est probable qu’en ce moment elle est obtenue ; car nous savons que dans les journées d’hier et d’avant-hier un grand nombre de cartes a été distribué. D’ailleurs nous ne voyons pas pourquoi ce qui a été permis en 1832 ne le serait pas en 1833. L’autorité est trop sage, trop amie des lois et du principe de la souveraineté du peuple qui les domine depuis juillet 1830, pour changer ainsi d’une année à une autre. M. Gasparin est trop haut placé comme administrateur (c’est une justice à lui rendre) pour commettre une semblable inconséquence. Aussi avons-nous ferme confiance que le banquet aura lieu.