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12 mai 1833 - Numéro 19
 
 

 



 
 
    
 Coups de navette.

Me Sériziat va publier l’Echo du Commerce pour faire pendant à l’Echo de la Fabrique.

Me Sériziat est auteur d’un ouvrage intitulé : De la subordination des ouvriers envers les négocians. Il en a lu un chapitre à l’audience de mercredi dernier.

Les amateurs de fleurs de lys n’ont qu’à se présenter à la chambre des appels de police correctionnelle, ils en verront une très-belle. Précieux souvenir !

M. Pellin, en sortant de l’audience, ressemblait furieusement à M. d’Argout long-nez.

La cour a sagement fait de ne pas ordonner des affiches, MM. Pellin et Bertrand sont suffisamment affichés.

Ah çà, dites-moi ce que MM. Pellin et Bertrand ont gagné à ce procès, disait un ouvrier à son camarade ? Quelques personnes seulement savaient qu’ils ne se conformaient pas à la justice du conseil des prud’hommes, qu’ils refusaient les tirelles, le laçage des cartons, et qu’ils menaçaient les ouvriers récalcitrans de mettre à bas leurs métiers, maintenant toute la ville le sait. Beau résultat.

Vous avez gagné votre procès, disait en sortant de l’audience Me Sériziat à son client… Encore un triomphe pareil, lui répondit celui-ci d’un ton piteux, et je ferme mon magasin.

Une enquête va être faite au conseil des prud’hommes à l’effet de savoir pourquoi le sténographe Goujon a quitté. Les uns disent que c’est faute de paiement, d’autres que c’est le chagrin de voir son travail dans le Courrier de Lyon. Nous verrons.

Beaucoup de métiers ayant chômé mercredi dernier, une demande en indemnité va être formée contre MM. Pellin et Bertrand par leurs confrères qui ont souffert de ce retard.

 

 

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