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24 juin 1833 - Numéro 25
 
 

 



 
 
    

Lectures prolétaires.

La prévention du peuple à l?égard des grands est si aveugle, que s?ils s?avisaient d?être bons elle irait jusqu?à l?idolâtrie.
(Labruyère.)

Quand on se communique à tout le monde, on ne se livre à personne.
(Anonyme.)

L?acharnement à tourmenter se lasse dans le [8.1]monde, mais il ne se lasse point dans les cloîtres.
(Diderot.)

Les prêtres ne connaissent que deux écoles pour le catholicisme : la chaire où ils dogmatisent et l?échafaud où ils égorgent.
(Cerutti.)

Si le fort méprise le faible, il est un Dieu puissant qui protège celui-ci.
(De Sades1.)

Le crime forcé de réfléchir laisse encore quelques chances à l?innocence.
(Fiévée2.)

Nous sommes long-temps avant d?être capables de penser et nous perdons bien vite le pouvoir d?agir.
(Johnson.)

La nature est un livre au-dessus de la Bible.
(Sylvain Maréchal.)

La source de nos passions est naturelle, mais mille ruisseaux étrangers l?ont grossie.
(J. J. Rousseau.)

Homme chrétien, obligez vos parens par religion. Homme droit, servez-les par justice et par bonté de c?ur ; c?est votre sang. Homme prudent, secourez-les par précaution, vous pouvez avoir un jour besoin d?eux. Homme dur, aidez-les par politique de crainte qu?ils ne vous déshonorent.
(D?erlach.)

Notes (Lectures prolétaires. La prévention du...)
1 Alphonse-François de Sade (1767-1839), écrivain, philosophe, libertin français.
2 Joseph Fiévée (1767-1839), journaliste et écrivain français.

 

 

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