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14 juillet 1833 - Numéro 28
 
 

 



 
 
    

Au premier bruit de ce qu’on appelait, Dieu sait pourquoi, l’insurrection des ouvriers d’Anzin, le gouvernement qui est à Paris a peur. Dès que l’ordre public a triomphé de la faim des mineurs, le gouvernement se rassure ; tous les journaux se hâtent de dire en chœur : l’affaire d’ Anzin est terminée ; il n’y avait rien de politique dans tout cela. Ce n’était qu’une querelle d’intérêts privés ; le tort est resté aux pauvres, et tout est rentré dans l’ordre ! Rien de politique ! Imbéciles ! Et qu’y a-t-il de plus politique au monde que cette question de savoir enfin si la majorité du genre humain, c’est-à-dire la masse immense [5.2]des gens de main-d’œuvre, est pour toujours condamnée à s’exténuer de travail et de misère pour enrichir une poignée d’égoïstes ?… Imbéciles ! Et cette grande et forte voix de la majorité prolétaire qui réclame sa part, ne vous émeut point, n’arrive pas même à votre oreille ?…

C… (Patriote du Puy-de-DômePatriote du Puy-de-Dôme.)

 

 

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