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14 juillet 1833 - Numéro 28
 
 

 



 
 
    
Souscription

en faveur des ouvriers mineurs d’anzin, condamnés comme coupables de coalition.

Ce n’est que par une moralité soutenue, par une philantropie sans bornes, bases essentielles et peut-être uniques de l’association pacifique des hommes que la classe prolétaire peut espérer son émancipation. C’est en invoquant ces sentimens généreux que nous croyons pouvoir faire un appel aux travailleurs de Lyon en faveur de leurs frères d’Anzin. Ni les distances, ni les différences de profession ne doivent être un obstacle à cette fraternité que nous pensons devoir être bientôt le caractère distinctif de notre époque. Ainsi, à la nouvelle de la condamnation de six ouvriers mineurs d’Anzin (Voy. l’Echo, n° 26, p. 220, Nouvelles prolétaires), nous avons eu la pensée d’ouvrir une souscription en leur faveur. Nous espérons que cette pensée ne sera pas stérile. Quel que soit le produit de la souscription que nous proposons, il adoucira d’autant la position de ces hommes malheureux. Par cette offrande, les ouvriers de Lyon témoigneront de leur sympathie pour leurs confrères du Nord. La chaîne qui doit lier les travailleurs en deviendra plus forte ; et, comme il n’est pas inutile ni défendu de prévoir pour soi les maux qu’on veut soulager dans autrui, nous pouvons espérer, le cas arrivant, la même bienveillance que nous aurons montrée.

Nous publierons dans le prochain numéro la 1re liste de souscription.

 

 

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