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14 juillet 1833 - Numéro 28
 
 

 



 
 
    
CONSEIL DES PRUD’HOMMES.

(présidé par m. riboud.)

Audience du 11 juillet 1833.

La seule cause importante a été celle de Perronet contre Cinier et Fatin. Le conseil a ainsi prononcé :

« Attendu que le sieur Perronet avait reçu ses pièces avec connaissance des prix ; il est débouté de sa demande en augmentation de façons. »

Berger et Perrier, tous deux chefs d’atelier, ont été condamnés à payer, le premier, 150 fr. à Gros, et le second, 45 fr. à Josse, pour contravention à l’égard des apprentis de ces derniers.

Le public paraissait étonné de voir siéger les prud’hommes chefs d’atelier. Il s’attendait à une protestation [6.2]et à leur démission, seule réponse, disait-on de tous côtés, convenable et digne des représentans de la classe ouvrière ; l’on murmurait hautement contr’eux dans l’auditoire. Deux prud’hommes titulaires et deux suppléans siégeaient. Mais cet arrangement suffisant pour contenter les amours-propres individuels, nécessaire peut-être pour assurer le paiement du salaire, des suppléans n’était pas du goût des ouvriers présens à la séance. Ils ne sont pas fâchés d’avoir aussi leurs vacances, et autres propos, disaient des gens sans doute mal intentionnés. C’est pour être fidèles à notre devoir de journalistes que nous rapportons ces rumeurs.

 

 

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