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14 juillet 1833 - Numéro 28
 
 

 



 
 
    
L’éloge du vin.

iAir : Les gueux, les gueux,
Sont des gens heureux.

Le vin, le vin,
En joyeux refrain,
Change le chagrin :
Respect au vin !

Vieux sujet ! dit un critique…
Moi, je réponds au railleur :
Le vin n’est pas politique,
Le plus vieux est le meilleur.
Le vin, etc.

Le vin guérit un malade
Bien mieux que la Faculté :
Vite, vite une rasade
A la pauvre liberté !
Le vin, etc.

Plein de la liqueur divine,
Dans l’univers je ne vois
Que des roses sans épine,
Et que des peuples sans rois.
Le vin, etc.

Sans penser à la vaillance
Qui peut conduire au trépas,
Buvons ! La sainte-alliance
Amis, ne le défend pas !
Le vin, etc.

A l’esclavage on vous livre,
Mais le vin peut le charmer ;
C’est le vin qui nous enivre,
C’est le vin qu’il faut aimer.
Le vin, etc.

Quel prestige encor vous trouble,
Et vous fait croire aux abus ?
En ce moment je vois double,
Et pourtant je n’en vois plus.
Le vin, etc.

Dès que je suis en goguette,
Je croirais, en vérité,
Aux sermens d’une coquette,
A ceux de la royauté !
Le vin, etc.

[7.2]Non, plus de pensers sinistres !
En France tout va très bien…
Le système des ministres
Se résume en pots de vin !
Le vin, etc.

Amédée Roussillac.

 

 

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