Retour à l'accueil
28 juillet 1833 - Numéro 30
 
 

 



 
 
    

Lectures prolétaires.

Une dame d’honneur c’est une femme de chambre sans tablier.
(Montaigne.)

[8.2]Il ne faut pas confondre l’honneur et les honneurs.
(Montesquieu.)

Si les obstacles rebutent, si les dangers épouvantent, si l’on n’a point une santé robuste, si l’on ne peut s’accommoder de tout, devenir en un mot l’homme de tous les pays, jamais l’on ne doit songer à sortir de sa patrie.
(L’abbé Poiret1.)

La vérité, c’est comme la rosée du ciel ; pour la conserver pure il faut la recevoir dans un vase qui le soit.
(Idem.)

Vendez le jardin de votre père pour acheter un cœur qui soit à vous. Brûlez les meubles de votre maison, si vous manquez de bois, pour préparer le repas de votre ami.
(Sadi)

La politique est un colosse sans proportion dans son énorme structure. Sa tête excessive s’élève fièrement sur un corps desséché… Elle calcule en combattant, elle évalue les hommes avec des monnaies, et pèse le sang avec des marchandises.
(Servan.)

L’ennui est la fatigue de nos sens remués par des sensations trop uniformes.
(D’Erlach.)

Qu’est-ce que naître, sinon commencer à mourir, tel un flambeau qui se consume aussitôt qu’il est allumé.
(Idem.)

Notes (Lectures prolétaires. Une dame d’honneur...)
1 L’abbé Jean-Louis Marie Poiret (1755-1834), auteur notamment de Voyage en Barbarie (1789).

 

 

Contrat Creative Commons

LODEL : Logiciel d'édition électronique