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1 janvier 1832 - Numéro 10
 
 

 



 
 
    

Le Constitutionnel du 28 décembre, dans un article intitulé : Causes politiques des troubles de Lyon, cite un passage de la Gazette du Lyonnais1, où il est dit qu'un drapeau blanc a paru en effet ; mais qu'il n'en a paru qu’un seul, comme signale paix, comme drapeau parlementaire, et qu’une méprise a produit un massacre. Nous pouvons affirmer que ce fait est faux. Nous avons dit, dans notre numéro du 27 novembre, l’exacte vérité ; ce ne fut point un drapeau qui parut, mais un mouchoir blanc qu'un homme sortit de sa poche et agita pour faire cesser la combat ; il faillit être victime de cette imprudence involontaire, car les ouvriers firent pleuvoir sur lui une grêle de tuiles et de balles.

Nous voyons avec peine que le Constitutionnel, journal généralement estimé et surtout très-répandu, donne par la publicité de la consistance à des assertions qui montreraient les ouvriers de Lyon comme les instrumens d'un parti qu'ils détestent, et avec lequel ils n'auront jamais aucun rapport.

Notes (Le Constitutionnel Le Constitutionnel du 28...)
1 Succédant au Cri du peuple, la Gazette du lyonnais, fondée en 1831 par Théodore Pitrat était le principal journal légitimiste à Lyon. Le journal récusait l’empire croissant de la bourgeoisie libérale et s’associait aux critiques que l’Eglise catholique lyonnaise adressait au nouvel ordre politique et social orléaniste. Voir sur ce point, Jeremy D. Popkin, Press, Revolution and Social Identity in France (1830-1835), ouv. cit., p. 99-100.

 

 

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