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1 janvier 1832 - Numéro 10
 
 

 



 
 
    

On lisait dans le Globe du 23 décembre :

« La fabrication des soies de Lyon était réglée par un tarif entre les fabricans et les ouvriers.

Or, le tarif ancien permettait aux fabricans lyonnais de travailler et de conjurer la faillite ; le nouveau tarif ne le leur permettait pas : ils ont demandé le maintien de l'ancien tarif. »

Nous devons dire à M. Stéphane Flachat1 qui a tenu ce langage, qu'il a été induit en erreur ; que MM. les fabricans [4.1]étaient loin d'accepter l'ancien tarif qui était tombé en désuétude et portait les prix des façons presqu'au double de ceux portés au nouveau. L'intérêt des fabricans n'était donc pas d'en réclamer le maintien, puisqu'ils se sont opposés à l'adoption du dernier, quoiqu'ils y eussent apposé leurs signatures. Nous pensons que M. Stéphane Flachat voudra bien revenir d'une erreur que l'éloignement de la localité a seul pu lui faire commettre.

Notes (On lisait dans le Globe Le Globe du 23...)
1 Ingénieur civil, Stéphane Flachat (1800-1884), était un représentant de la branche plus « pratique » du saint-simonisme. Auteur en 1832, avec G. Lamé et E. Clapeyron, des Vues politiques et pratiques sur les travaux publics en France il sera l’un des principaux acteurs et promoteurs de la ligne de chemin de fer reliant Paris à St-Germain-en-Laye inaugurée finalement en août 1837. Voir en particulier Antoine Picon, Les saint-simoniens : raison, imaginaire et utopie, Paris, Belin, 2002.

 

 

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