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3 novembre 1833 - Numéro 44
 
 

 



 
 
    
 

Nous avons lu la lettre suivante dans le Précurseur du 30 octobre dernier, et nous nous faisons un devoir de la reproduire.

Toutefois, nous ferions observer à M. Mouton-Duvernet, que, si nous n’avons cité dans notre numéro du 27, pour avoir adhéré à l’augmentation réclamée par les ouvriers tailleurs, que MM. Reynaud jeune, Fleury, Bretonville et Duverger, Girardon et Flasseur, c’est qu’ils étaient les seuls dont les noms fussent arrivés à notre connaissance.

Si nous n’avons pas été complets dans les faits que nous avons livrés au jugement du public (et nous n’avons pas eu cette prétention), nous croyons du moins avoir été exacts, et alors notre tâche est remplie.

Aujourd’hui nous apportons une nouvelle pièce au procès pendant devant l’opinion publique, l’opinion publique jugera…

A M. le rédacteur du Précurseur.

Lyon, 27 octobre 1833.

Monsieur,

J’ai lu dans l’Echo de la Fabrique, que les marchands tailleurs qui n’ont pas voulu accorder l’augmentation de salaire réclamée par les ouvriers, les ont dénoncés au procureur ; et l’on en cite seulement six qui aient adhéré à cette augmentation. Je déclare (et je crois n’être pas le seul) que mes ouvriers ont continué leur travail jusqu’au moment où leurs camarades ont été arrêtés, leur ayant promis de ne paraître à aucune assemblée, de ne rien faire ni signer qui pût leur être défavorable, et que je me conformerai à ce qui serait décidé en leur faveur. Ils peuvent le certifier.

J’ai l’honneur, etc.

mouton-duvernet.

 

 

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