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11 novembre 1833 - Numéro 45
 
 

 



 
 
    
DES MÉCANIQUES.

M. Owen1, de Lanarch, en Angleterre, a dit, dans une des dernières assemblées des manufacturiers de Londres, que deux cent mille ouvriers, à l’aide des mécaniques, filent actuellement une quantité de coton qui aurait exigé, il y a quarante ans, l’emploi de vingt millions d’ouvriers. Il a ajouté que le coton filé en Angleterre, sans le secours des mécaniques, exigerait au moins 60 millions d’ouvriers, et enfin que la quantité d’ouvrages fabriqués à l’aide des mécaniques demanderait au moins le travail de quatre cent millions de fabricans. Ce rapport est sans doute exagéré quant au dernier calcul ; mais, quoi qu’il en soit, on ne peut disconvenir que la quantité de coton filé, ainsi que celle des tissus fabriqués en Angleterre, par les mécaniques, ne soit immense et à même de fournir à la consommation non-seulement de toute l’Europe, mais aussi à celle de l’Amérique et d’une partie de l’Asie.

(Le Bon SensLe Bon Sens.)

Notes ( DES MÉCANIQUES.)
1. Il s’agit ici de l’une des rares mentions dans L’Écho de la Fabrique de l’œuvre et de l’action de Robert Owen (1771-1858). Réformateur et socialiste gallois, Owen avait d’abord fondé au début du XIXe siècle à New Lanark une filature expérimentant de nombreux progrès sociaux, avant de se faire le promoteur des coopératives. Il allait peu de temps après commencer à publier son Book of the New Moral WorldBook of the New Moral World.

 

 

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