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11 novembre 1833 - Numéro 45
 
 

 



 
 
    
Coups de navette.

L’erreur que nous avons faite en annonçant que les prud’hommes s’étaient réunis pour dîner jeudi dernier, avait fait soupçonner à quelques personnes que leurs affaires auraient bien pu avoir été mal jugées à travers les fumées du Champagne. Cependant, qu’elles se rassurent, c’était le mercredi qu’avait eu lieu la fête, et s’il y a eu quelques causes de jugées un peu à la légère, qu’elles ne s’en formalisent pas, c’est un défaut d’habitude.

À la vue de l’exiguïté du service, un prud’homme dit à un de ses collègues : Parbleu, MM. ...... ont bien fait de ne pas venir à ce dîner, car certainement il n’y aurait pas eu assez pour tous. Oh ! mais lui répondit celui-ci, s’ils fussent venus il y aurait eu certainement quelques plats de plus.

On doit placer un sténographe dans la salle du greffe pour prendre note des causes qui sont renvoyées en conciliation. Il aura à coup-sûr plus à faire que les deux qui sont à l’audience.

Voulez-vous vous faire la réputation d’écrivain ; le moyen est très facile, mettez-vous en tête de signer un journal : voyez plutôt M. S....d.

Il y a de par le monde trop de gens qui savent faire les cancans, et qui ne sauraient bien faire les coups de navette.

Il est né le jour des morts ; mais malgré cela l’Echo des Travailleurs aura de la peine à mordre.

[8.1]Si un homme est attaqué, gardez-vous de le défendre ; il vaut mieux entonner un hymne à sa louange.

Il est plus honorable d’être injurié par de certaines gens que d’en mériter les louanges.

 

 

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