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8 décembre 1833 - Numéro 49
 
 

 



 
 
    

M. berbrugger, disciple de Charles fourrier, qui a donné récemment quatre séances dans notre ville, est de retour de son voyage en Afrique. Les idées phalanstériennes ont été bien accueillies dans un pays où l?on s?occupe avant tout de civilisation. Une Société s?est formée à Alger dans le but de réaliser le système de colonies-sociétaires agricoles et manufacturières, qui a été développé devant le public lyonnais ; et un député1, maire d?une des premières villes de France, offre six mille arpens, pendant dix ans et sans rétribution, aux colons qui ont l?intention de travailler à cette réalisation. M. Berbrugger se propose, avant de quitter Lyon, de donner de nouvelles conférences qui seront le complément des premières, et de publier l?exposition complète du système de Fourrier, tel qu?il l?a développé dans le palais St-Pierre. Le jour et le lien des réunions annoncées seront fixés ultérieurement et portés à la connaissance du public par la voie des journaux.

Notes (M.  berbrugger Berbrugger , disciple de...)
1. L?établissement d?une colonie sociétaire en Algérie à cette date n?était pas immédiatement envisageable. Ce n?est qu?une dizaine d?années plus tard que fut fondée par les fouriéristes, à Saint-Denis du Sig (à proximité d?Oran), l?Union agricole d?Afrique. L?expérience de colonie mentionnée dans cet article de L?Écho de la Fabrique est toujours celle de Condé-sur-Vesgres, appuyée par l?initiative d?Alexandre-François Baudet-Dulary (1792-1878), médecin, hygiéniste et député d?Étampes au tout début de la monarchie de Juillet (1831).

 

 

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