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5 janvier 1834 - Numéro 53
 
 

 



 
 
    
 

MM. Bernard, chef d’atelier et gérant de l’Echo de la Fabrique, et Martinon, chef d’atelier, se sont présentés ce matin, à huit heures, chez M. Sigaud, gérant de l’Echo des Travailleurs, accompagnés de M. Matrod, président [3.2]de la commission de surveillance de l’Echo de la Fabrique, et l’un des rédacteurs de ce journal. M. Sigaud, après avoir déclaré n’avoir nulle connaissance de la note insérée contre MM. Bernard et Martinon, dans le n° 18 de l’Echo des Travailleurs du 1er janvier 1834, dans laquelle il est dit que : MM. Bernard et Martinon ont sollicité la croix d’honneur pour leur conduite en novembre 1831, a accepté, pour rendre raison de cette note, un rendez-vous pour midi au bureau de l’Echo de la Fabrique. M. Sigaud s’est présenté à l’heure convenue, accompagné de M. Falconnet, chef d’atelier, a de nouveau désavoué cette note, mais a refusé toute espèce de satisfaction à MM. Martinon et Bernard, déclarant qu’il lui fallait jusqu’au lendemain, à huit heures du matin, pour produire une prétendue lettre, sur l’attestation de laquelle la note calomnieuse avait été rédigée. Etonnés du délai demandé par M. Sigaud, pour la reproduction de cette lettre et la réparation vivement sollicitée, MM. Bernard et Martinon appellent lâches et infames calomniateurs les hommes qui se sont associés à la publication de cette note, et tiennent également M. Sigaud pour un lâche et infame calomniateur, s’il persiste à reculer devant la réparation qui lui a été demandée en sa qualité de gérant du journal l’Echo des Travailleurs.

Agréez, M. le Rédacteur, nos salutations respectueuses.

Lyon, 4 janvier 1834.

bernard, Gérant. martinon.

 

 

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