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9 mars 1834 - Numéro 62
 
 

 



 
 
    
 A M. Charles Dupin,

député, PROFESSEUR DES OUVRIERS, et membre de l’académie des sciences,

les mutuellistes lyonnais.

Alors que les ouvriers lyonnais, pressés par la faim et le désespoir, furent réduits à demander, sous le feu des canons chargés à mitraille, du PAIN EN TRAVAILLANT ! alors, Monsieur, si votre voix se fût élevée, si vous aviez demandé pour eux autre chose que l’insultant bénéfice de la loi qui proclame la liberté illimitée du commerce et les bienfaits de la concurrence, nous n’aurions pas aujourd’hui à déchirer le masque ami dont vous vous couvrez la face, et nous n’aurions pas non plus à vous reprocher, avec amertume peut-être, et avec une franchise aussi rude que la vôtre, l’étroitesse et la sécheresse de cœur qui vous ont dicté les paroles que vous nous jetez dédaigneusement du haut de tous vos fauteuils…

Mais nous serons calmes et graves, Monsieur, comme doivent l’être les représentans d’une armée pacifique, dont la puissance (vous l’avez senti) aura bientôt conquis pour l’immense famille des travailleurs, la place qui lui est assignée au livre des destinées sociales. – Nous le serons, parce que nous avons pour nous le droit, la justice et l’humanité ! et parce qu’enfin, quelques efforts qu’on fasse pour empêcher notre marche victorieuse, quelques entraves qu’on jette au nom de la loi sur la voie dans laquelle nous sommes entrés, il est désormais impossible, même aux ROIS DE LA [1.2]TERRE, de s’interposer entre DIEU et nous, entre DIEU et son immuable loi du développement progressif de l’homme humanitaire.

Que si quelques complaisans valets, méconnaissant cette loi sacrée, les excitaient un jour, ce qu’a dieu ne plaise, à armer le fils contre le père, le frère contre le frère, la mère contre son enfant ! oh ! ce jour serait douloureux et terrible. – Mais dites, Monsieur, qui de nous ou de vos législateurs auraient décrété cette sanglante guerre ?…

Les jours qui viennent de s’écouler sont notre réponse : le pays tout entier l’a entendue ; il attend la vôtre, Messieurs ; et si le hideux char de la guerre civile doit encore fouler le sol de la patrie ; s’il nous faut un jour encore demander à la face des canons de l’ordre public du travail et du pain, eh bien ! alors le pays jugera entre vous et nous, et vouera à l’infamie qui l’auront mérité… Dites, si vous l’osez, que ce sera nous !!!

Grande est votre surprise que nous ayons pu, par un seul vote, frapper d’un interdit général l’industrie principale de notre cité, et nous en concevons le motif, quelque soit, Monsieur, la peine que vous prenez à le déguiser ; mais nous devons vous dire, qu’en adoptant cette mesure, l’association des Mutuellistes s’était proposé un double but :

1° De protester contre la baisse toujours croissante des salaires, effet de la concurrence et de la liberté de commerce dans leurs limites actuelles, et de faire reporter à un taux équitable le salaire, non de 500, comme vous le dites, mais bien de 1,200 peluchiers au moins. – Ce chiffre, dont nous rétablissons ici l’exactitude, vous a paru bien minime par rapport aux 50,000 individus, hommes, femmes ou enfans, occupés à la fabrication des étoffes de soie, qui ont sanctionné le décret de l’association, non pas par timidité, comme vous le dites, mais bien par une saine compréhension de leurs intérêts. – Mais c’est que nul d’entre ceux qui ignore aujourd’hui qu’il faut semer pour recueillir, et sacrifier quelque chose du présent pour assurer l’avenir, et si une telle unanimité s’est ainsi rencontrée parmi eux, ne comprenez-vous pas, Monsieur, qu’ils la doivent à cette conformité d’intérêts qui a servi et servira de base à toutes associations présentes et à venir. – Ne comprenez-vous pas encore que les différentes catégories d’ouvriers ainsi liées, ressemblent fort au [?] de [2.1]la fable de notre bon vieux La Fontaine, et qu’il y aurait aujourd’hui folie et crime à tenter de les séparer pour détruire leur puissance, si, ce que nous sommes loin de croire, cette tentative pouvait être faite avec succès ?

2° De protester contre l’état anarchique dans lequel luttent divers intérêts sociaux parmi lesquels on a beaucoup trop négligé, ou, pour mieux dire, oublié la représentation de ceux du peuple travailleur, et de démontrer l’urgence d’une réorganisation qui les comprenne tous et assure à chacun une part équitable des bénéfices de la production, en même temps qu’elle lui impose, dans une juste proportion, sa part des charges de la société ; de démontrer, en un mot, aujourd’hui que l’industrie, prenant le sceptre aux mains d’antiques castes, se pose reine du monde ! qu’il faut, sans priviléges aucuns, donner droit de bourgeoisie aux principaux leviers de production : travail, capital et talent.

Ainsi, Monsieur, le but de l’association par nous représentée, n’est donc pas aussi mesquin, aussi sordide que la pensée que vous nous prêtez, pensée bien digne vraiment de vos cerveaux scientifiques, à vous mathématiciens, législateurs, académiciens !!!

Vous dites, Monsieur, qu’il est tout simple qu’un pauvre ouvrier canut, ne sachant ni lire ni écrire, et n’ayant jamais fait usage de ses facultés intellectuelles que pour pousser avec égalité sa navette de gauche à droite et de droite à gauche, ne prévoie pas l’avenir.

Mais ce que vous dites n’est-il pas la preuve la plus éclatante de la mesquinerie et de l’égoïsme de cette civilisation, que de faibles mains font marcher à reculons, en criant bien fort : voila le progrès ! Et cette ignorance complète des classes travailleuses n’est-elle pas une honte pour ceux qui, comme vous, ne font rien pour hâter la fin de son déplorable règne ? A votre langage il semblerait, Monsieur, qu’un peluchier, un canut, et une navette soient trois instrumens d’une égale valeur, et cette pensée, assez clairement émise dans toute votre lettre, nous explique bien pourquoi vous vous étonnez que nous ayons fait notre cause à tous de la cause des peluchiers ; – pourquoi vous trouvez naturel que 1,200 travailleurs soient à la merci de 12 fabricans, 50 à 60,000 de 4 à 500, et pourquoi vous poussez le cri de détresse dès que vous voyez la puissance passer des mains de l’oppresseur aux mains de l’opprimé. – Or, vous devez comprendre aussi, Monsieur, pourquoi le sourire de la pitié nous vient en ce moment sur les lèvres, et peut-être regrettez-vous déjà n’avoir cherché à nous prouver que vous seul étiez l’ami des ouvriers.

Maintenant, par une insinuation plus perfide qu’adroite, vous vous demandez pourquoi, imitant en cela l’imprévoyance des plus pauvres, des plus simples canuts, nous n’avons pas compris qu’une révolte de nos ouvriers contre nous entraînerait notre ruine ; puis vous dites encore, qu’en maîtres absolus, nous voulons, nous, simples intermédiaires, exercer la dictature et sur l’ouvrier et sur le fabricant.

Notre puissance est, vous le savez bien maintenant, si déjà vous ne le saviez en nous adressant votre épître, notre puissance est toute morale ; nous n’avons ni baïonnettes, ni gendarmes pour tenir la main à l’exécution de nos décrets dictatoriaux ! Mais c’est qu’entre nos ouvriers et nous il y a solidarité ; et ils savent bien que travailler à acquérir des garanties pour nos intérêts, c’est assurer la conservation des leurs.

[2.2]Si nous sommes intermédiaires, c’est absolument au même titre que les maîtres tailleurs, cordonniers, charrons, menuisiers, etc. – Nous avons été et nous sommes travailleurs. Eh ! qui donc, nous vous le demandons, aurait appris leur métier à ceux que vous appelez nos ouvriers, et qui ont, autant que faire se peut dans un monde où il faut 23 MILLIONS de pauvres pour faire 4 à 5 millions d’aisés et quelques riches, les mêmes chances que nous pour devenir maîtres ! En vérité, Monsieur, une ignorance aussi grande de notre organisme industriel, nous donne une bien faible idée de vos connaissances et de votre science professorale.

Nous n’avons songé en aucune façon à exercer un pouvoir despotique sur les fabricans, et ce n’est pas notre faute si nous avons été amenés à chercher dans l’association des garanties contre celui si durement exercé par eux envers les ouvriers qu’ils emploient, mais bien celle de nos doctes législateurs qui ne savent encore aujourd’hui que nous répéter : que les transactions sont libres, que le fabricant a droit de proposer tel salaire qu’il lui convient ; l’ouvrier, droit d’accepter ou de refuser ses conditions, comme si ce droit pouvait être exercé par lui sans garantie aucune d’existence et de travail !!! – Ne pensez-vous pas comme nous, qu’un si pauvre raisonnement mérite bien à ceux qui le tiennent et le mépris et la pitié de tous les hommes de sens ?

Voici maintenant, qu’à l’exemple d’écrivains gagés pour mentir et calomnier, vous dites que nous sommes sous l’influence des partis carliste et républicain ; que nous subissons celle des sociétés secrètes ; enfin, que nous sommes les jouets des STIPENDIÉS DE L’ÉTRANGER !!!… Et ce triple mensonge, soufflé par de hauts et puissans seigneurs aux serviles échos de leur pouvoir, vous le dites à la France et le lui jetez au visage comme une insulte à sa raison et à son bon sens, vous son mandataire !…

Pour être vrai, Monsieur, il eût fallu lui dire que les dures leçons du passé, les besoins du présent et le développement incessant et rapide de l’intelligence populaire étaient nos seuls instigateurs, nos seuls patrons ! – Il eût encore fallu lui dire que ce n’est point au foyer du travailleur qu’ont jamais été VENDUS le pays, sa fortune et son avenir !!! – Et puis vous eussiez dû, descendant parmi nous, fouiller jusqu’au fond de la plaie qui use et boit la vie des classes travailleuses ; là, vous eussiez entendu les premiers frémissemens d’un cri qui bientôt s’échappera retentissant de toutes les poitrines : PLUS DE SALAIRES !!! – Peut-être alors eussiez-vous compris nos actes et nos motifs ; et, loin de nous adresser d’ironiques paroles, ami vrai des ouvriers, vous fussiez monté à la tribune nationale pour y proclamer la venue d’une nouvelle ère sociale !

Vous parlez, Monsieur, d’emblêmes, d’insignes, de bonnets en horreur a la france, arborés à point nommé ! – Mais ceci, souffrez que nous vous le disions, est un grossier mensonge, une infame calomnie, que nous aurions cru indigne de vous ; et notre sympathie pour le parti républicain, si riche de cœurs généreux et dévoués, nous impose l’obligation sacrée de repousser cette allégation de toute notre énergie ; et d’ailleurs son attitude dans la crise qui vient de tenir tant d’esprits en suspens, calme et grave comme la nôtre, dit assez combien est ridicule la diatribe dont vous avez bien voulu l’honorer.

Eh ! Monsieur, vous prenez une peine grande à nous [3.1]instruire des dangers que porte en elle l’ARME que nous avons entre les mains pour défendre nos salaires ; – vous parlez de commandes compromises, de confiance détruite, de capitaux s’exilant et commandant à travers champs les travaux de soieries à prix débattu, à prix libre. – Ici, nous l’avouons en toute humilité, il ne nous est pas permis de vérifier l’exactitude de vos savans et profonds calculs, car nous ne sommes pas mathématiciens, ni même académiciens ! Mais voici ce que nous dit notre bon sens, en s’appuyant même sur vos raisonnemens.

De telles conséquences sont encore fort éloignées. – Beaucoup dans ce voyage de la ville à la campagne, avant de toucher au terme, auraient vu se disperser leurs bagages, et nous ne comprenons pas bien ce qu’y gagneraient, par exemple, banquiers, négocians, propriétaires, commensaux du GATEAU MONSTRE, appelé liste civile, pensionnaires du budget ; aussi vous, Monsieur, qui, à moins que nous ne nous trompions, y puisez fort à l’aise ! – Mais, ce que nous voyons plus clairement, c’est que tous intéressés plus que nous encore à ce qu’il en soit autrement, tous (nous avons raison de l’espérer) se décideront bientôt à chercher avec nous un remède moins désastreux.

Vous nous rappelez NOVEMBRE 1831 ! Mais est-ce donc sur nous que ce souvenir doit se poser douloureux et menaçant ? nous qui demandions alors comme aujourd’hui a vivre en travaillant, et qu’on força à tirer l’épée du fourreau pour appuyer notre message de paix ?… Et dites, Monsieur, quoi de plus redoutable que la lente agonie de la misère et de la pauvreté ?… Dites aussi, quel champ fut jamais si peu respecté, si souvent, si long-temps dépouillé de sa moisson que le nôtre ?… Maintenant, écoutez :

Ces jours de si pénible mémoire étaient à peine écoulés, qu’un prince royal apparut dans nos murs ; quelques-uns parmi nous furent mandés près de lui. A ceux-là il témoigna de sa profonde affliction pour nos misères, parla de son père et promit de faire tous ses efforts pour qu’un prompt et efficace remède fût apporté à leurs maux !!! – Le lendemain, un maréchal-ministre entrait dans nos murs à la tête de 40,000 hommes le fusil chargé, l’épée nue et la mèche au canon ; puis il écrivait partout sur les murailles que le tarif discuté et consenti par les fabricans, était non avenu. A quelques jours de là, Casimir périer faisait retentir la tribune de ces paroles étranges : « Il faut que les ouvriers sachent bien qu’il n’y a de remède pour eux que la patience et la résignation. » Et le député fulchiron, dépassant son maître, s’étonnait presque au même instant qu’un ouvrier ne pût pas vivre, lui, sa femme et ses enfans, avec 1 fr. 40 c. par jour ! Quoi de changé ? C’est ce que nous verrons bientôt.

Savoir pourquoi la Suisse, l’Angleterre, l’Allemagne et l’Amérique font à notre industrie une concurrence ruineuse, et en dénoncer la cause serait pour nous chose possible, facile peut-être ; mais s’il nous faut encore résoudre cette proposition, à quoi servent donc nos législateurs ? – Voudront-ils, aujourd’hui encore, proclamer, pour leur plus grande gloire, que le bas prix des salaires est le vrai, le seul remède à appliquer ; – que nous sommes libres de travailler pour naître, vivre et mourir dans la misère ; dites, Monsieur, que diront les députés ?

Nous sommes loin de partager vos terreurs fausses ou vraies sur le gouvernement républicain, et nous vous trouvons bien changé, Monsieur, depuis le jour si fameux [3.2]lafayette montrait aux Parisiens encore en armes, une royauté entourée d’institutions républicaines !!!

Pour nous, lorsque nous verrons abattre les derniers lambeaux d’un ordre déjà presque éteint, nous applaudirons !

S’il fallait, pour affranchir le peuple de toutes les misères qui pèsent sur lui, pour l’arracher de l’abîme dans lequel vous voudriez encore le tenir plongé, que les grandes fortunes fussent abattues, eh bien ! nous applaudirions à leur chute ! Mais, rassurez-vous ; bien que nous ne soyons pas professeurs d’économie sociale, nous voyons le remède que nous cherchons ailleurs que dans la ruine des fortunes et l’abolition de la propriété.

Vous vous trompez, Monsieur, lorsque vous dites que le riche doit disparaître sous la faulx du régime populaire, c’est LE PAUVRE !!!

Si les palais sont l’horreur de la république c’est, nous le croyons, que les palais n’ont jusqu’ici vécu que de masures, de haillons et de misères !

Si les églises et leur culte font l’horreur des anarchistes comme vous dites, c’est que les prêtres en ont chassé DIEU et brisé les tables de sa loi ; c’est qu’ils ont trafiqué de sa divine parole !

Si l’opulence de simples particuliers est l’horreur de l’égalité, c’est que dans ce monde où, selon vous, tout est réparti pour le mieux, cette opulence de quelques-uns puise sa vie et son aliment dans la misère du plus grand nombre, c’est qu’elle fait vivre l’oisiveté riche et joyeuse, et tue lentement le travail, source de joies et de richesses ! L’égalité aurait-elle tort de repousser cette opulence comme un fléau ? Répondez, monsieur.

Nous ne pouvons nous défendre de sourire de pitié quand nous vous voyons, selon l’impulsion de vos passions égoïstes et la cause qu’il vous convient de défendre, jeter tour-à-tour de l’encens ou de la boue au génie de notre époque, au grand napoléon ! – S’il eût vécu au temps où l’orage, bouillonnant au sein de notre cité, enfanta NOVEMBRE, il eût recherché, compris cette douloureuse catastrophe, car il aurait, lui, fouillé jusqu’au fond de la plaie, et l’existence du peuple travailleur aurait cessé, nous en avons l’intime conviction, d’être encore aujourd’hui un problème à résoudre !…

Vous trouverez bon, monsieur, que nous ne vous suivions pas dans ce galimathias grossier dont vous nous gratifiez aujourd’hui, nous et les partisans de la république ; il porte au fond une pensée que nous vous renverrions trop amère peut-être, et d’ailleurs nous n’attendions pas plus de vous un cours de politique qu’un cours d’économie sociale ; mais écoutez :

Lorsque vous lirez ces lignes, déjà sans-doute vous aurez appris que quelques-uns d’entre nous sont appelés à se défendre contre la révoltante tyrannie de l’article 415, étonné d’être encore debout ! – Peut-être aussi, aura-t-on déjà commencé à formuler la loi qui doit EN FINIR avec les associations !!!… Si vous êtes l’ami des ouvriers, si vous êtes celui du pays, eh bien ! dites-lui, dites à la chambre législative que le sort de la France, de l’Europe peut-être furent un instant entre les mains de l’association contre laquelle elle va tenter, mais en vain, d’élever une barrière ; dites lui qu’elle a refusé le combat qui lui était offert, pour continuer en paix le grand œuvre de la régénération par elle commencée ! mais dites-lui surtout qu’elle peut (si la paix est repoussée), accepter la guerre !… et vous vous serez montré l’ami de tous ! Oui, monsieur, de tous…

Enfin, si vous êtes l’ami des ouvriers, dites qu’aujourd’hui [4.1]ils veulent s’affranchir de l’état de servitude dans lequel ils ont été trop long-temps retenus, comprimés pour l’honneur de notre mesquine et barbare civilisation ! – Dites qu’ils réclament leur place dans la grande famille sociale ; dites aussi qu’ils veulent et sauront obtenir leur part des fruits que leur active intelligence fait jaillir des entrailles de la terre. – Enfin, dites, Monsieur, que toutes ces volontés sont écrites en caractères immuables et sacrés, au grand code des lois de la nature ! et que ces lois doivent être avant tout respectées !…

Alors les leçons du passé n’auront point été sans fruit : riches et pauvres, tous nous pourrons marcher avec confiance du présent à l’avenir, de notre état de morcellement et de luttes continuelles à l’association, et de l’association à l’harmonie.

Seuls et sans le secours de vos riches intelligences, nous avons fait un premier pas, le courage ne saurait nous manquer pour ceux qui restent à faire, car, nous le répétons, nous avons pour nous Dieu, la justice et l’humanité.

Voila, Monsieur, ce que nous avions à vous faire entendre au nom de l’Association des Mutuellistes. Notre tâche maintenant est remplie.

 

 

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