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27 avril 1834 - Numéro 67
 
 

 



 
 
    

M. Jérôme perret,1 imprimeur de notre journal, vient de succomber à une affection de poitrine dont les [8.2]progrès ont été si rapides que beaucoup d?entre les amis de ce jeune patriote n?auront pas appris sa mort sans une extrême surprise, sans un amer chagrin.

La cause républicaine perd en lui un de ses premiers et fidèles appuis ; car il fut l?un des premiers à lui fournir ses presses et à recevoir les attaques du parquet.

Doué d?une complexion délicate, d?un caractère doux et presque timide, M. Perret quitte la vie, sa famille et le monde, âgé de 26 ans environ. ? Il fut bon citoyen, ami zélé de l?humanité, et ses dernières paroles ont exprimé sa profonde douleur pour les maux horribles qui viennent d?attrister notre cité, comme ses derniers v?ux furent pour le bonheur de son pays.

Pour nous, qui l?avons connu et apprécié, que sa mort surprend et afflige, car c?était pour nous un ami, nous gémissons sur ce temps de passions et de haines, d?orages politiques où l?homme généreux, emporté par la vague mugissante, roule et disparaît bientôt, léguant au monde ses pensées d?avenir et ses douces illusions.

M. Perret était membre de la loge maçonnique du Parfait-Silence.

Notes (M.  Jérôme perret Jérôme Perret ,...)
1. Depuis le numéro précédent, le journal était imprimé chez Léon Boitel, et il le sera encore jusqu?au dernier numéro du 4 mai. Lorsque, après quelques mois de suspension, les mutuellistes relanceront leur presse et feront paraître L?Indicateur. Journal industriel de Lyon, il sera de nouveau (après deux numéros publiés à l?imprimerie de T. Pitrat) publié chez Boitel. Son concurrent, la Tribune prolétaire. Journal de l?industrie et du progrès social, dirigé par M. Chastaing, après également deux numéros chez T. Pitrat, sera publié jusqu?à fin novembre chez Boitel avant de passer, jusqu?à son terme, à l?imprimerie de Dlle Perret.

 

 

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