Nouvelles Diverses.
On lit dans le Journal des Débats :
Par ordonnance en date du 19 avril, le roi a élevé à la dignité de pair de France M. Gasparin, préfet du Rhône, et nommé officier de l’ordre royal de la Légion-d’Honneur M. Chegaray, procureur du roi près le tribunal de première instance de Lyon.
Une dépêche télégraphique a transmis avant-hier à M. Chegaray, procureur du roi à Lyon, l’ordre de se rendre sans délai à Paris.
On avait précédemment expédié à ce magistrat, par estafette, la nouvelle de la mission qui lui était conférée.
(Moniteur.)
Par ordonnance du roi, sur le rapport de M. le maréchal-ministre de la guerre, président du conseil, M. le lieutenant-général Aymar1a été promu au grade de grand’croix de l’ordre royal de la Légion-d’Honneur.
Par ordonnance du roi, sur le rapport de M. le ministre de l’intérieur, M. Gasparin, préfet du Rhône, a été nommé commandeur de la Légion-d’Honneur.
Le roi, qui a élevé à la pairie M. Gasparin, préfet du Rhône, regrette que la durée du grade de M. le lieutenant-général Aymar n’ait pas permis de l’élever immédiatement à la même dignité. M. le lieutenant-général Aymar remplira les conditions exigées par la loi au mois de septembre prochain.
(Idem.)
Notes (Nouvelles Diverses. On lit dans le Journal...)
. Il faut noter que le journal relève, pointe, que ceux qui sont ici décorés par le gouvernement de Juillet avaient été les principaux responsables du traquenard d’avril qui s’était achevé par les massacres dans les faubourgs de Vaise. Un autre journal, rappelant ces exactions, notera à ce propos quelques mois plus tard : « Le récit suffit pour clore la bouche à quiconque voudrait essayer d’ajouter aux récompenses dont le pouvoir a véritablement accablé les vainqueurs d’avril, la palme de l’humanité et du courage. » (Gazette du Lyonnais, 21 octobre 1834.)