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2 novembre 1833 - Numéro 1
 
 

 



 
 
    
fourneau à sole tournante

pour le grillage du minerai de fer.

Un industriel anglais a trouvé le secret de rendre l’uniformité du grillage indépendante de l’attention des ouvriers et de produire en outre une économie assez notable sur la main d’œuvre.

Son fourneau est circulaire et recouvert d’une voûte très surbaissée. Le foyer de la chauffe, placé à quelques pieds au dessus du sol, se trouve à la partie antérieure du fourneau et est séparé de la cheminée par la sole tournante au-dessus de laquelle passe le courant d’air chaud. La sole tournante, qui est également circulaire, et qui est placée, au centre du fourneau, à une hauteur un peu plus grande que la chauffe, est assise sur un fort chassis en fonte de fer supporté par une tige verticale dont la partie inférieure entre dans un coussinet placé sur la fondation du fourneau. La partie supérieure de la tige est contenue dans un collier métallique fixé dans le sommet de la voûte qui est construite en briques. Une roue dentée, placée à la partie inférieure de la sole, engrène avec un pignon, dont l’axe, disposé horizontalement, est contenu dans une petite cavité pratiquée dans la maçonnerie. A son extrémité située hors du fourneau, l’axe du pignon est [4.2]muni d’une manivelle que l’on tourne à bras d’hommes. Une trémie est fixée dans la voûte du fourneau, au-dessus du centre de la sole, le minerai qu’on y jette tombe sur cette dernière où il forme un tas conique. Un rateau à palettes, en fonte de fer, coulé d’un seul jet, placé au dessus de la sole, du centre vers la circonférence, enlève constament du minerai au tas conique, puis en l’amenant graduellement vers le bord de la sole, le fait aussi tomber dans un réservoir situé immédiatement au dessous. Depuis son introduction dans le fourneau jusqu’à sa sortie, le minérai parcourt toutes les parties de la sole, et par le mouvement de rotation de celle-ci, se trouve graduellement exposé à tous les degrès de chaleur qui règnent dans le fourneau. On produit un grillage plus ou moins complet en graduant convenablement la consommation en combustible et la vitesse de rotation de la sole. Cela fait, les ouvriers n’ont plus qu’à tenir la trémie remplie de minérai et à charger la chauffe.

Il faut remarquer que l’opération est continue puisque le fourneau reçoit, pour ainsi dire, un courant constant de minérai : il est donc probable que le minérai grillé dans un temps donné, sera plus considérable que par les procédés ordinaires et qu’ainsi ce nouveau fourneau joindra à ses autres avantages, celui de donner une grande économie sur le combustible.

C......S.

 

 

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