La violence des attaques réitérées de la Glaneuse contre notre rédacteur en chef, ne prouve rien aux yeux des hommes sensés, les seuls dont le suffrage doit être apprécié, elle ne prouve que l’animosité d’un seul homme qui se cache derrière le rideau. En effet, M. Chastaing a été rédacteur de l’Echo de la Fabrique depuis le mois de décembre 1831, et rédacteur en chef depuis le 1er juillet 1832 jusqu’au 18 août dernier. Pendant tout ce temps-là il a vécu en bonne intelligence avec M. Granier et d’autres rédacteurs de journaux patriotes, il a reçu pour sa rédaction les éloges du Précurseur. D’où vient donc aujourd’hui tant d’acharnement ? Sa position n’est pas changée ; de rédacteur en chef de l’Echo de la Fabrique, il devient rédacteur en chef de l’Echo des Travailleurs. C’est donc au nouveau journal qu’on en veut, la chose devient grave, plus grave qu’on ne croit. Nous voulons vivre en bonne harmonie avec la Glaneuse, parce que ses principes sont les nôtres. Nous avons fait tous les sacrifices qui sont possibles ; mais il est une limite que nous ne pourrions laisser dépasser.
Le Gérant, Sigaud.