Nous appelons l?attention publique sur un journal qui se distingue de la foule par sa spécialité et son importance. le Conseiller des Femmes est le titre de cette publication hebdomadaire, à laquelle toutes les femmes sont appelées à concourir, soit comme actionnaires ou abonnées, soit comme rédactrices. Toutes y trouveront un enseignement utile, un délassement agréable. Une dame est le rédacteur en chef : Mme Eugénie niboyet s?acquitte avec zèle et talent de cet emploi difficile pour celui qui veut l?exercer en conscience. M. Léon boitel, que l?art des Didot1 a enlevé à la chimie, s?est déclaré gérant responsable. L?entreprise ne peut que gagner à cette utile association ; le talent et le patriotisme modestes de M. Boitel sont bien supérieurs, à notre avis, à d?autres qui se produisent avec beaucoup de fracas, sans être plus vrais.
le Conseiller des Femmes n?est pas une ?uvre saint simonienne ; il doit peut-être le jour à cette doctrine comme la plupart de nos meilleurs principes d?économie sociale ; mais on n?y trouve rien de ce qui a justement choqué dans la doctrine du père Enfantin. Nous souhaitons donc à ce journal tout le succès qu?il mérite ; il doit être le vade mecum des mères de famille.