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11 janvier 1834 - Numéro 21
 
 

 



 
 
    

Extrait des Discours

de mm. garnier-pagès et fulchiron,

A la séance de la chambre des députés, du janvier 1834, pendant la discussion de l’adresse au Roi.

M. garnier-pagès : Je voudrais que le gouvernement fût fondé sur le droit et non point sur le monopole et le privilége. Si vous avez une réforme politique à poursuivre, vous n’avez pas moins à vous occuper d’une réforme industrielle… Il ne faut pas que les ouvriers soient en dehors de la constitution.

M. Garnier-Pagès s’attache à établir que le mal moral cessera du moment où les populations ouvrières seront représentées dans les chambres.

M. fulchiron : J’entends dire que la classe ouvrière n’a pas été récompensée, que les promesses qu’on lui a faites, n’ont pas été tenues. A Lyon, quelles promesses a-t-on faites aux ouvriers ? Veut-on parler du tarif promis par le préfet ?… il n’en avait pas le droit.

M. garnier-pagès : Je n’ai point parlé du tarif.

M. fulchiron : Le tarif en question serait la ruine du commerce et de l’industrie… ce n’est pas à vous, messieurs, que je m’adresse, c’est aux ouvriers, que je veux préserver des suggestions auxquelles ils sont toujours en proie.

Note du rédacteur. – Il est facile à M. Fulchiron de dire que le tarif serait la ruine du commerce et de l’industrie ; il lui serait plus difficile de le prouver. Nous livrons, au surplus, à la sagacité de nos lecteurs l’appréciation des doctrines de MM. Garnier-Pagès et Fulchiron. Du reste, l’opinion de ce député sur le tarif est le pendant nécessaire de celle qu’il a émise dans la même séance sur les forts qui environnent et dominent la ville de Lyon, et qu’il a assuré être très agréables aux citoyens.

 

 

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