La lettre suivante a été remise à notre bureau par la mère d’un enfant qui était aveugle il y a dix-huit ans, assurant qu’il voit clair aujourd’hui par les remèdes de M. Williams, oculiste, actuellement à Lyon.
Au Rédacteur de l’Echo des Travailleurs :
Monsieur,
Par la voie de votre estimable journal, j’ai appris l’arrivée de M. Williams, oculiste de S. M., en cette ville. Cette nouvelle a réveillé toute la gratitude que je dois à cet étranger ; car dans l’année 1815 mon fils était attaqué d’une grave maladie d’yeux qui, dans la suite, le rendit totalement aveugle, malgré les soins assidus des autres oculistes célèbres de Paris que j’avais consultés. MM. Monot et Raban Pommres, ministres protestans de l’oratoire et de Ste-Marie, touchés de la triste situation de mon enfant, se rendirent chez M. Williams pour l’engager à me confier ses remèdes pour lui faire recouvrer la vue ; ce que M. Williams eut la bonté de m’accorder avec les instructions que je devais suivre. Bientôt M. Williams partit pour l’Angleterre.
Depuis ce temps je n’ai pu avoir l’occasion de lui exprimer la reconnaissance de toute ma famille pour ce bienfait ; car les remèdes qu’il m’avait confiés et les conseils qu’il m’avait donnés ont parfaitement fait recouvrer la vue à mon fils, et ils n’ont pas laissé la moindre tache sur ses yeux qui auparavant étaient entièrement couverts de taches blanches ; aucune trace de maladie n’a reparu depuis sur les paupières.
Aujourd’hui mon fils peut se livrer à son état de menuisier à Lyon, sans aucune difficulté. Nous demeurons dans cette ville depuis sept ans ; et par suite d’un grave accident arrivé à mon mari, j’ai été bien aise d’accepter une place de portière, montée St-Sébastien, n° 17, où je me faisais un plaisir de répondre aux questions de toutes les personnes affectées de maux d’yeux.
Agréez, etc.
Femme MATHIAS, Montée St-Sébastien, n° 17.